Comme à chaque CAN, de nombreux clubs européens ne veulent pas libérer les joueurs africains afin qu’ils puissent représenter leur pays à la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). En effet, à chaque CAN on assiste à des échanges conflictuels entre le club du championnat de France et les jours africains au sujet de leur libération. Mais pourquoi le départ des joueurs Africains pour la CAN est toujours conflictuel ? C’est justement ce que nous verrons dans cet article.

Pourquoi le départ des joueurs Africain pour la CAN est toujours conflictuel ?

Cette année comme les années précédentes, on a assisté à une réticence de la part des clubs de football français quant à la libération des joueurs Africains. Cette réticence est due à de nombreuses raisons.

La date de déroulement de la CAN

Prévue du 9 janvier au 6 février 2022, la CAN aura lieu durant la même période que la Ligue 1. Donc la majorité des joueurs qui y participent ne pourront pas jouer à la Ligue 1 avec leur club. Or il n’y a pas moins de 52 joueurs de Ligue 1 convoqués pour la CAN.

En plus au vu de la période sur laquelle se déroulera la CAN, tous les joueurs qui y seront engagés louperont au moins 3 rencontres de Ligue 1. Les joueurs qui joueront les demies-finales quant à eux ne pourront pas jouer de coupe de France. Ceux qui arriveront en finale de la CAN louperont 4 rencontres de championnat.

Vous l’aurez compris de nombreuses équipes seront grandement pénalisées par ces absences. Les équipes qui occupent le bas du tableau seront les plus touchées par ces absences. On peut par exemple parler de Metz avec pas moins de 7 joueurs indisponibles. Cette équipe classée 18ème en Ligue 1 a dû voir 5 de ses titulaires (Neyou, Moukoudi, Sow, Khazri, Bouanga) s’envoler pour la CAN le 12 décembre juste après sa victoire face à Lorient.

L’équipe de Metz n’est pas la seule à s’être retrouvée privée de certains de ses titulaires. En effet, Saint-Etienne a perdu plusieurs de ses titulaires. Cependant, il faut savoir que cette situation ne touche pas les équipes aux mêmes degrés. On peut prendre l’exemple d’équipe comme Lorient et Bordeaux qui ne se retrouvent privées que d’un seul titulaire chacune.

Contrairement aux équipes en bas du tableau, les équipes qui occupent le haut du tableau ne seront pas trop affectées par ces absences. On peut par exemple parler de l’AS Monaco qui occupe la 6ème place et LOSC qui occupe la 8ème place qui ne subiront aucune absence. On peut aussi parler de OM qui occupe la 3ème place et ne perdra que 2 joueurs.

En dehors des dates de déroulement de la CAN, les protocoles sanitaires eux aussi ont beaucoup joué dans la réticence des clubs quant au fait de libérer les joueurs.

L’absence de protocoles sanitaires

Dans un courrier détenu par l’AFP, plusieurs clubs européens menaçaient de ne pas mettre à disposition leurs joueurs pour la CAN 2022. Dans ce même courrier ils disaient être inquiets à cause du manque de protocole sanitaire anti COVID adapté au tournoi à quelques semaines de son début.

Dans ce courrier adressé à la Fifa, on pouvait lire « à notre connaissance, la Confédération africaine de football n’a pas encore rendu public un protocole médical et opérationnel adapté pour le tournoi de la CAN, en l’absence duquel les clubs ne seront pas en mesure de libérer leurs joueurs pour le tournoi ».

Selon ECA (Association européenne des clubs), cette absence de protocole sanitaire est un risque de prolongation de l’absence des joueurs des différents championnats européen. En effet, à cause des quarantaines et des restrictions de déplacement liées aux contaminations au COVID 19, les joueurs pourraient être plus absents que prévu.

Les protocoles sanitaires et les dates de déroulement n’étaient pas les seules raisons qui ont généré de la réticence. Les retards dans l’organisation de la CAN ont aussi causé beaucoup d’inquiétude de la part de l’ECA.

Les retards dans l’organisation

L’ECA était inquiète du fait que la CAN puisse être repoussée comme elle l’avait été un an plus tôt. Car s’il venait à libérer leurs joueurs et que la CAN se faisait repousser une fois de plus, cela serait une perte non quantifiable.

En début décembre, le Conseil d’administration de l’ECA a réaffirmé le fait que ces principes devaient être strictement respectés. Il ajoute que dans le cas contraire les joueurs ne doivent pas être libérés pour leur équipe nationale.

Suite à cette communication, l’AFP a sollicité la CAF afin qu’elle fasse une déclaration ce qu’elle refusa. Cependant dans un communiqué publié peu de temps après par la CAF, cette dernière exhortait le Cameroun à travailler jour et nuit afin que le lancement de la CAN se fasse le 9 janvier 2022 comme prévu.

En résumé

En somme, nous pouvons dire que si les clubs français avaient du mal à libérer les joueurs africains, c’est principalement pour 3 raisons. La première étant que la date de déroulement de la CAN coïncidait avec celle de la Ligue 1. Ceci handicape sérieusement les équipes des clubs français leur faisant perdre une partie de leur effectif.

La deuxième raison était le retard dans la publication des protocoles sanitaires de la CAN. Ce retard inquiétait plus que tous les clubs qui se demandaient quelles mesures seraient prises afin d’assurer la sécurité sanitaire de leurs joueurs.

Car si leurs joueurs attrapent le COVID au cours de la CAN, ils leur auraient fallu passer par la quarantaine sans parler des restrictions de déplacement. Tous ces aléas pouvant prolonger l’absence de leurs joueurs dans les différentes compétitions à venir.

La troisième et dernière raison qui à pousser les clubs à être réticents quant au départ de leurs joueurs était le retard. En effet la CAN avait déjà été repoussée, ce qui impliquait qu’elle pouvait encore subir une prolongation d’échéance de lancement. S’ils avaient libéré leurs joueurs et que le lancement de la CAN avait été repoussé, cela aurait engendré de lourdes pertes et de nombreux risques pour eux.