Beaucoup l’ignorent mais les quartiers populaires sont les zones avec le plus grand potentiel de création en matière d’activité. Il n’y a donc rien de surprenant dans le fait que l’entrepreneuriat s’y soit démocratisé il y a quelques années.

Cependant, cette démocratisation soulève de nombreuses questions. Parmi ces questions on retrouve la question pourquoi maintenant ? En effet les quartiers populaires ont toujours eu un fort potentiel en matière d’activité alors pourquoi ce n’est que récemment que l’entreprenariat s’y est démocratisé ?

Pour pouvoir répondre à cette question, il faut d’abord savoir comment la démocratisation de l’entrepreneuriat s’est déroulée dans les quartiers populaires. Découvrez donc dans cet article comment l’entrepreneuriat s’est démocratisé dans les quartiers populaires.

Comment l’entrepreneuriat s’est démocratisé dans les quartiers populaires ?

Les quartiers populaires sont très souvent des zones où les conditions de vie sont précaires. On y retrouve un grand nombre de personnes non-diplômées et de nombreuses familles issues des minorités. Il n’y a donc rien de surprenant dans le fait qu’il soit très difficile d’y trouver un emploi. C’est pour cette raison que pour beaucoup, le seul moyen de s’en sortir est de créer sa propre entreprise.

Cependant la création d’entreprise est tout sauf facile et ceci est encore plus vrai lorsqu’on sort d’un quartier populaire. En effet, les entrepreneurs des quartiers populaires possèdent des difficultés qui leurs sont propres. Bien que les choses aient changé, ces difficultés sont toujours présentes et constituaient il y a peu un frein à la démocratisation de l’entrepreneuriat dans les quartiers populaires.

Les difficultés liées à l’entrepreneuriat dans les quartiers populaires

Comme nous l’avons dit plus haut, les entrepreneurs des quartiers populaires sont soumis à de nombreuses difficultés qui leurs sont propres. C’est d’ailleurs pour cette raison que le taux de création d’entreprises dans les quartiers populaires est toujours très faible.

Selon une étude menée en 2020, ce taux était de 1,7% dans les quartiers populaires pour 2,2% en dehors de ce type de quartier. Ces difficultés sont de nature diverse et variée. La première et l’une des plus importantes de toutes est le manque de modèle.

Le manque de modèle

Le manque de modèle de réussite entrepreneuriale rend le passage à l’action des jeunes entrepreneurs des quartiers populaires beaucoup plus compliqué. En effet, l’absence de modèle fait en sorte qu’il est beaucoup plus compliqué d’envisager l’entreprenariat.

Le manque de modèle est certes très pénalisant mais n’est pas la seule difficulté à laquelle sont confrontés les habitants des quartiers populaires. En effet, les entrepreneurs des quartiers populaires sont aussi confrontés à des difficultés d’accès aux services bancaires.

L’accès aux services bancaires

En effet, les entrepreneurs des quartiers populaires ont de grandes difficultés quant à l’accès à divers services bancaires. Ces difficultés se font ressentir lors du lancement du business et du développement géographique de l’entreprise. Ceci car ces deux évènements demandent un grand financement et très souvent un emprunt est nécessaire.

Une étude menée par Bpifrance en 2020 a démontré que seuls 22% des entrepreneurs des quartiers populaires réussissent à obtenir des emprunts bancaires. Tandis que ce taux est de 29% pour les autres quartiers.

Un sondage a même permis de découvrir que 60% des créateurs d’entreprise des quartiers populaires n’ont jamais fait appel à une banque pour un financement dans leur entreprise. Par contre pour les autres quartiers cette statistique n’est que de 49%.

Comme autre difficulté que rencontrent les entrepreneurs des quartiers populaires, on peut parler de l’accès aux réseaux d’entrepreneurs.

L’accès aux réseaux d’entrepreneurs

Pour tout entrepreneur, avoir un réseau est plus qu’important. Il vous permet de rencontrer des partenaires d’affaires, de recevoir des conseils et même de développer de nouvelles compétences. Sans un bon réseau d’entrepreneurs, il est beaucoup plus difficile d’évoluer en tant qu’entrepreneur.

Donc le fait que les entrepreneurs des quartiers populaires aient du mal à avoir accès à des réseaux d’entrepreneurs est un très grand frein. Une étude menée par Bpifrance a d’ailleurs prouvé que seulement 20% des entrepreneurs des quartiers populaires faisaient partie d’un réseau d’entrepreneurs.

Voilà pour les principales difficultés rencontrées par les entrepreneurs des quartiers populaires. Maintenant que vous savez un peu quelles étaient leurs difficultés, nous allons vous dire comment elles ont été solutionnées afin de permettre la démocratisation de l’entrepreneuriat dans ce type de quartier.

Les solutions apportées à ses difficultés afin de permettre la démocratisation de l’entrepreneuriat dans les quartiers populaires

Si l’entrepreneuriat s’est démocratisé dans les quartiers populaires, c’est grâce aux efforts de nombreuses associations. Ces associations ont à travers leurs actes réussi à réduire l’impact des difficultés rencontrées par les entrepreneurs de ce milieu.

Parmi ces associations, on peut par exemple parler de l’association « Les Déterminés » créée par Moussa Camara. Cette association sensibilise les jeunes entrepreneurs afin de leur redonner confiance en eux. Ceci afin qu’ils n’hésitent pas à se lancer dans l’entrepreneuriat même s’ils n’ont reçu aucune formation pour.

On peut aussi parler de l’association ADIE qui depuis plus de 30 ans aide les jeunes entrepreneurs des quartiers populaires à trouver un financement pour leurs projets. En effet, cette association aide les entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts dans les institutions bancaires.

ADIE propose des prêts pouvant atteindre 10 000 € pour le lancement ou la consolidation de sa jeune entreprise. Cette association offre aussi une formation de 2 semaines intitulée « Je deviens entrepreneur ». Cette formation permet aux jeunes entrepreneurs d’apprendre les ficelles du métier.

Bien évidemment ce n’est là que quelques exemples. Actuellement en France il existe des centaines d’associations de ce genre qui permettent aux entrepreneurs des quartiers populaires de se développer plus facilement.

Conclusion

En résumé, la situation s’est considérablement améliorée pour les entrepreneurs des quartiers populaires. De nos jours, ils disposent de plus d’ouverture en matière d’entreprenariat. Grâce au travail des diverses associations qui ont vu le jour, les jeunes des quartiers populaires ont dorénavant beaucoup plus de facilité dans la création et l’évolution de leur entreprise. Cependant la situation n’est toujours pas comparable à celle dans les autres quartiers mais avec le temps et les efforts de tous, cela peut changer.