La Marianne, le symbole de la République, une femme qui, au fil des années, a pris les visages des femmes françaises, célèbres ou non, mais qui étaient pour la plupart blanches. Aussi surprenant que l’on puisse croire, cette Marianne existe sous les formes d’une femme noire.
1848, quelques jours avant l’abolition de l’esclavage, dans un atelier Toulousain, est née la statue de la Marianne noire. C’est la franc-maçonnerie toulousaine qui en fait la demande, pour représenter l’abolitionnisme républicain, par un buste d’une esclave affranchie. Imposante, elle mesure près d’un mètre 20 et pèse 90 kg. Elle porte le bonnet phrygien, qui laisse apparaître des tresses semblables à celles que portaient les pharaons.
Son histoire est particulière : l’auteur de la Marianne n’a pas signé son œuvre, car lors de sa fabrication en 1848, une loi interdisait tous les symboles ou les représentations portant le bonnet phrygien. Elle a aussi subi les affres de la guerre, Pétain nourrissait une haine des francs-maçons et de leurs biens, la Marianne a dû être cachée. Ce n’est que dans les années 70 qu’elle sera retrouvée, abîmée par le temps, elle représentera la résistance de la Seconde Guerre mondiale.
Il reste certains mystères à éclaircir sur cette Marianne, notamment sur l’histoire de sa création, mais aussi sur le fait qu’elle soit trouée. Un symbole noir, un symbole de la République, un symbole de notre histoire.

Sur les traces de la Marianne noire : la bande-annonce (radiofrance.fr)

 

Sources :
www.gadlu.info
Podcast France Culture “Sur les traces de la Marianne noire”

Photo – @MuseeFMOfficiel